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MAT l593. 399
eust trouvé meilleur qu'ils eussent signé leur requeste, et baillé par escrit ce qu'ils demandoient, lui preseatans en la plus petite compagnie qu'ils pouroient. Auxquels ils respondirent qu'ils estoient prests de ce faire, pourveu qu'on leur permist de s'assembler; et qu'ils s'as-•seuroient, cela estant fait, de la faire signer à plus dé dix mil. A quoi M. de Belin dit que c'estoit beaucoup;, que de lui il y apporterait ce qu'il pourroit : comme aussi feroit M. de Maienne, de ce qu'il en avoit peu connoistre. Mais qu'une paix ne se faisoit pas ainsii, et que l'affaire meritoit bien qu'on y pensast. Quant à leur necessité, qu'il ne Fignoroit point; mais queM.du Maine en avoit d'autres à contenter aussi bien comme eux. Et comme ils poursuivoient pour la paix, qu'il y en ' avoit qui faisoient poursuite au contraire pour la guerre, qui estoient gens que le duc de Maienne ne pouvoit pas esconduire comme l'on pensoit; et qu'il estoit comme necessité de les contenter, pour n'avoir pas peu servi à ceste causé (entendant des Seize). À quoi quelcun de la compagnie respondit qu'ils ne savoient k quoi telles gens avoient servi, si ce n'estoit à tout ruiner et gaster; que tant s'en/aloit qu'on fust teftu à eux, et que M. de Maienne seVeus^ mettre en peine de contenter telles gens ; qu'il Vi avoit homme qui les congneust mieux, ni à quoi tous leurs desseins ten«-doient. Aussi leur en avoit il donné la recompense qu'ils méritoient. « Et vous mesmes, monsieur, lui dirent ils, « vous savez ce qu'ils vous ont voulu faire! » Auxquels il respondit en riant que cela estoit passé, et quil falloit tout oublier. Au reste, qu'il verroit M. de Maienne, et feroit pour eux ce qu'il pourroit ; qu'il alloit partir pour trouver ceux de la conference, et les prier ne
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